Didacticiel pour le calcul des Transformateurs pour 
convertisseurs type FORWARD à transfert direct 
d'énergie.
 
NOTE : Avec cette méthode ,  dont chacun s'en fera 
sa propre expérience , les valeurs électriques obtenues par les formules sont "à 
priori" justes. Les échauffements étant principalement liés aux dimensions du 
produit ainsi que son environnement et ses conditions d'exploitation et de 
dissipations , ne seront pas directement traitées , il conviendra donc de valider par essais "dans le pire 
cas" les résultats du calcul ou des formules ou du principe de ce didacticiel 
.
 
 
CONVENTIONS : Les noms et les sens des grandeurs sont 
celles définies sur le schéma de principe disponible sur http://www.transfomaniac.com/ , rubrique " 
principes " 
Les grandeurs électriques et physiques sont celles définies 
sur http://www.transfomaniac.com/ , rubrique " 
principes " , sauf cas particuliers . Les valeurs de calculs sont définies pour 
un régime de fonctionnement en mode continu . 
 
Ce didacticiel va permettre 
d'apprendre à calculer un Transformateur pour 
une application de type FORWARD . Des ordres d'idées des grandeurs 
électriques sont fournies à titre indicatif , néanmoins , pour chaque type de 
matériaux ou de spécificité de l'application , des valeurs ou des points de 
fonctionnement particuliers seront sans doute à utiliser . 
 
Définitions des 
grandeurs électriques : 
  - Uemin : la 
  tension minimale continue de l'alimentation. 
  
- Uemax : la 
  tension maximale continue de l'alimentation. 
  
- Us : la tension 
  de sortie de l'alimentation. 
  
- Is : le courant 
  de sortie de l'alimentation. 
  
- Usec : la tension 
  de sortie de l'enroulement secondaire du transformateur FORWARD. 
  
- dIL : la 
  variation du courant dans l'inductance de sortie ( de lissage ) et de ce fait 
  dans les bobinages primaires et secondaires du transformateur . 
  
- F : la fréquence 
  de fonctionnement du convertisseur. 
  
- T : la période de 
  fonctionnement du convertisseur ( T = 1 / F 
  ). 
  
- delta : le 
  rapport ton/T , ton est le temps de conduction de l'interrupteur de 
  puissance.
 
  - Valeurs habituellement connues : Us , 
  Usec , F , T , Ton , et les valeurs d'entrée . 
  
- Valeurs à définir : 
  
    - Np/Ns : le rapport de transformation 
    vérifie à tout instant ( en mode continu ) la formule [1] : [ 
    Us =  Ue * Ns / Np * delta ] sur laquelle on 
    prendra soin de "rajouter" les chutes de tension diverses tel que diodes , 
    interrupteurs , ainsi que pour les petites puissances les chutes dans les 
    composants bobinés ainsi que les chutes dans le transformateur lui même !!. 
    
    
- delta : est à considérer : 
    
      - Le delta max : la valeur de rapport cyclique "possible" 
      --> cette valeur est à prendre en compte pour la vérification du calcul 
      du transformateur. 
      
- Le delta min : la valeur de rapport cyclique minimale 
      "possible" cette valeur est à prendre en compte pour réaliser le 
      calcul d'un transformateur garantissant un montage "stable" dans 
      certains cas , principalement dans le cas d'alimentation dont la tension 
      de sortie est variable dans de grandes proportions. 
      
- delta : la valeur dite "de travail" soit la valeur à 
      laquelle les paramètres du transformateur sont "typiques" .Il est à noter 
      que cette valeur est souvent une plage  dynamique ( cas de 
      régulation classique ) . ..... 
      
- Attention !! la définition 
      du rapport de cyclique de travail n'est pas à considérer 
      simplement pour ses valeurs limites de rapport de transformation et/ou de 
      rapport tension d'entrée et de sortie , en effet:  
      
        -  Il joue aussi sur les dimensionnement des 
        composants actifs ( redresseurs ) par exemple un rapport cyclique 
        plus petit : 
        
          - Demandera l'utilisation de redresseurs de tension 
          plus élevée. 
          
- Un "surdimensionnement" du redresseur de roue libre 
          secondaire. 
          
- Dans certains cas il peut aussi permettre de réduire 
          le prix de l'inductance de lissage. 
          
- Limite les perturbations électromagnétiques dues au 
          commutations entre interrupteur primaire et redresseur de roue libre 
          primaire . 
          
- Permet aussi dans de nombreux cas d'accélérer les 
          vitesses de régulations ou de rétablissement de la tension de sortie 
          lors de variations de charge ou des variation importantes de la 
          tension d'alimentation. 
          
- Permet de déplacer le passage en mode 
          continu/discontinu pour l'inductance de sortie de ce fait d'améliorer 
          la plage de stabilité de l'alimentation
 
- Avec un peu d'expérience et de réflexions ou d'essais , 
        on définira les grandeurs à utiliser pour chacune applications . 
        
- ATTENTION un rapport cyclique petit augmente "à priori" 
        les valeurs de courant efficaces dans l'ensemble du montage et de ce 
        fait  joue sur la valeur de l'ondulation de 
        sortie et sur la durée de vie des 
        condensateurs de puissance primaire et secondaire du circuit 
        c'est à dire sur le rendement global de l'alimentation !!
 
- Dans le cadre de ce didacticiel , il est convenu 
      que le rapport cyclique maxi ne dépasse pas 50%. Le cadre étant celui de 
      la réalisation d'un transformateur pour une alimentation "basique" sans 
      caractéristique particulières.
 
- Quelle valeur prendre ? : 
    
    
      - 50% : soit la valeur la moins "risquée" 
      : 
      
- Dans ce cas , par les formules théoriques ainsi que la 
      formule [1] on obtient :Usec >= 2 Us et le rapport de transformation du 
      transformateur minimum est donné pour Uemin avec Np/Ns > 
      Uemin/Usec .
 
 
Dimensionnement du transformateur : 
Le dimensionnement du transformateur est 
défini de manière à obtenir un fonctionnement fiable en fonction des 
critères qui lui sont confiés soit : 
  - Respect du rapport de transformation ,et tenue de celui ci en 
  charge. 
  
- Tenue de l'isolation normative ou fonctionnelle dans les 
  critères demandés d'échauffements. 
  
- Garantie des grandeurs électriques de manière à ne pas 
  créer de défaillance des semi-conducteurs ou autres composants associés : 
  
  
    - Valeur d'induction ou de courant magnétisant 
    maintenu faible de manière à ne pas "charger" les interrupteurs primaires : 
    
    
      - Utilisation de matériaux à haute perméabilité de 
      manière à réduire les courant magnétisant grâce à une inductance 
      élevée facilement réalisable avec quelques spires , des perméabilités 
      minimales de 300 doivent normalement être utilisées , les ferrites 
      habituellement proposées pour ce type d'application vont de 1500 à 6000 
      .
 
- Tenue en induction suffisante pour assurer la non 
    saturation du circuit magnétique lors d'un impact de charge ou du 
    démarrage de l'alimentation : 
    
      - Soit tonmax=deltamax/T , Vpmax*tonmax/Np/Ae < Bsat (min @ chaud pour une ferrite 
      ) , Ae étant la section magnétique MINIMALE du circuit 
      utilisé.
 
- Tenue en induction suffisante à la température de 
    fonctionnement de l'alimentation et en régime permanent : 
    
      - Positionnement du point de travail suffisamment bas 
      en induction pour ne pas travailler dans les zones non linéaires ou 
      proches des zones de variations importante des grandeurs physiques en 
      fonction de la température : définition de la valeur d'induction de 
      travail selon les courbes Bmax=F(temp) des matériaux 
      sélectionnés.
 
- Reproductibilité du produit  dans le temps pour 
    garantir le respect des grandeurs des pièces types tels que : 
    
      - Surtensions composants associés. 
      
- Courant magnétisant. 
      
- Respect de l'isolation. 
      
- Échauffement.
 
- Limitation des échauffements : 
    
      - Utilisation de matières magnétiques à faibles pertes , 
      tel que ferrites ou tôles spéciales. 
      
- Dimensionnement homogène au niveau des pertes entre les 
      divers enroulements de manière à ne pas créer de points chauds 
      pouvant réduire inutilement la classe de température du transformateur. 
      
      
- Utilisation de fils multibrins selon les fréquences et ce 
      pour réduire les pertes lors d'utilisation a de fréquences élevées . 
      
      
- Si il y a possibilité de ventilation forcée , faire de 
      sorte que par sa position , le transformateur puisse en bénéficier . 
      
      
- Prévoir le positionnement des enroulements de manière que 
      les enroulements ayant le plus de pertes "massives" soient positionnés au 
      niveau de l'intérieur du bobinage ( sur la spire moyenne la plus courte ) 
      pour les transformateurs de grosses dimensions, ou les transformateurs à 
      faible tension de sortie. 
      
- Utilisation de transformateurs toriques dans certains 
      cas. 
      
- Se positionner dans des points de travail "types" soit 
      : 
      
        - En induction : formule [2] B= 
        Vp * ton / N /Ae /2 avec Vp et Ton selon les points de 
        fonctionnement en régime permanent on prendra soin de ne pas dépasser 
        les valeurs habituelles de 150 , 300 à 500 mW /cm³ de pertes selon la 
        méthode de dissipation , et des dimensions des circuits.On prendra 
        soin d'analyser les courbes constructeurs pour réaliser un 
        comparatif technico-commercial au sujet des matériaux a utiliser. 
        
- En densité de courant , selon la méthode de 
        dissipation qui sera utilisée et selon ta taille et la technologie du 
        transformateur : 
        
          - Généralement des pertes de 250 mW / cm³ sont délicates à 
          dissiper pour des bobinages "intérieurs" et sans ventilation forcée 
          .Attention , ceci n'est qu'indicatif et 
          valable pour des transformateurs de petite taille , il convient de 
          réaliser un essai thermique pour la caractérisation de cette grandeur 
          et de s'en faire sa propre expérience . 
          
- Remarque une densité de 2A / mm² 
          dans le cuivre génère 69 mW/cm³ , une densité de 
          4 A/mm² donne 280 mW/cm³ !! @ 25 
          °C 
 
 
 
 
Matériaux 
magnétiques pour la réalisation des transformateurs type 
FORWARD: 
  - De nombreuses matières magnétiques peuvent être utilisées 
  pour la réalisation de ce type de transformateurs: 
  
    - 
    Ferrite , c'est la matière par excellence , pour les 
    fréquences habituelles de 16 à 350 kHz voire plus, et des puissances de qq 
    mW à 100 kW  
- 
    Amorphes , mais au coût important , permettent une 
    réduction du volume du transformateur dans certaines gammes de 
    fréquence. 
- 
    Tôles classiques en épaisseur réduite pour des 
    transformateurs de grosse dimensions et de forte puissance à des fréquences 
    faibles ( < 15 kHz ). 
- 
    Tôles Spéciales ( Alliages ) pour des applications 
    spécifiques.  
- 
    Quelques alliages pulvérulents dans certains rares cas 
    .......... 
 
- 
  Les formules générales sont bien sûr dans une certaines 
  approximation valables pour l'ensemble des matières , un choix du matériaux 
  est imposé par :  
    - 
    Les pertes souhaitées. 
- 
    La variation ou non variation souhaitée de l'inductance 
    sur une ou des grandeurs extérieures. 
- 
    La taille et le poids et aussi le 
    prix du transformateur. 
- 
    La fréquence de fonctionnement. 
- 
    Les possibilités de réalisation avec 
    les circuits magnétiques existant. 
 
- 
  Quelles matières utiliser ? :  
- 
  Dans le cas général  la ferrite de 
  perméabilité de 1500 à 2500 ,avec éventuellement un peu d'entrefer ,est 
  habituellement utilisée dans de nombreuses applications. 
Matériaux d'isolation pour la réalisation de 
transformateurs HF dans le cadre général :
  - 
  Isolation des 
  conducteurs :  
    - Fils émaillés , attention à la tension entre spires et au 
    chevauchement des bobinages , ceux ci peuvent être catastrophiques pour la 
    fiabilité des transformateurs , le piège habituel est le manque d'isolation 
    entre l'enroulement primaire et l'enroulement de démagnétisation si présent. 
    
    
- Isolations des conducteurs si le bobinage est réalisé par 
    de la bande : la largeur de la bande doit permettre de garantir l'isolation 
    souhaitée pour le transformateur et l'utilisation de matériaux d'isolations 
    prévus pour est préconisée. 
    
- Fils à isolation renforcée , double ou triple isolation : 
    ces fils permettent un gain de place dans certains 
    cas ainsi qu' une facilité de réalisation du 
    transformateur et comportent : 
    
      - des avantages intéressants : 
      
        - Réduction de la taille du transformateurs par réduction 
        des lignes de fuites. 
        
- Réduction des inductances de fuite du transformateur et 
        ceci réduit les surtensions présentes sur les semi-conducteurs. 
        
- Réduction du coût du transformateur dans le cas de 
        "petits" produits. 
        
- Augmentation de la fiabilité du produit si le produit a 
        un échauffement réduit et permanent , en effet le risque d'amorçages est 
        réduit , l'isolation du fil étant plus robuste et épaisse qu'un fil 
        émaillé classique.
 
- et des inconvénients qui peuvent être gênant 
      dans certains cas : 
      
        - Augmentation importante de la place des conducteurs 
        pour les fils de petit diamètres. 
        
- Limitation en puissance car ces 
        fils n'existent pas encore pour des diamètres importants. 
        
- Mise en place d'un process de fabrication et 
        principalement de bobinage garantissant la "tenue" de l'isolation après 
        travail. 
        
- Augmentation de la capacité (parasite) entre l'entrée 
        et la sortie du même enroulement. 
        
- Augmentation de la capacité ( parasite ) entre 
        enroulements , et ceci augmentant aussi bien de courant de fuite a la 
        terre des isolations , et augmentent aussi le risque de pollution en 
        perturbations de fréquences hautes ( 5 --- 1000 MHz ). 
        
- Limitation de la température de classe d'isolement du 
        transformateur , et limite de ce fait aussi la possibilité d'utilisation 
        du transformateur pour des régimes 
    intermittent.
 
 
 
- Isolations des bobinages et des couches 
  : 
  
    - Utilisation de bandes de la largeur du bobinage ou de la 
    carcasse , tous les matériaux peuvent être utilisés tant qu'il satisfont aux 
    exigences normatives usuelles , soit : 
    
      - Résistance mécanique. 
      
- Absorption d'humidité. 
      
- Tenue en température. 
      
- Tenue électrique et diélectrique.
 
- Certains matériaux peuvent avoir un niveau de pertes 
    diélectriques qui peut ne plus être négligeable au delà de certaines 
    fréquences et niveaux de puissance , des échauffements supplémentaires sont 
    donc à prévoir pour ces cas . 
    
- Attention toujours "assurer" une isolation conséquente 
    des couches à fort variation de dv/dt et ayant un fort niveau de 
    tension , comme par exemple : 
    
- 
    
      - Les couches d'isolations entre les enroulements primaires 
      et démagnétisations des transformateurs dont les tensions continues 
      d'alimentation après redressement sont supérieures à 250 Vdc. 
      
- Les entrecouches d'isolations des enroulements dont les 
      tensions "actives" dépassent les 250 V crête. 
      
- Les enroulements qui après couplage peuvent être mis en 
      série. 
      
- Les sorties des fils vers les raccordements doivent être 
      protégée contre les contacts directs , de manière à éviter tout risque 
      d'amorçage dans le temps , une protection par gaine , ou un éloignement 
      garanti par tenue des fils doit être réalisé.
 
 
- Distances et épaisseurs d'isolations 
  : 
  
    - Bobinage à éloigner des bords de manière à 
    respecter les valeurs normatives exigées , 
    
      - Ce paramètre est très important car il définit LE 
      coefficient de remplissage qui peut parfois être assez médiocre du 
      transformateur ou en augmenter l'échauffement par réduction de la section 
      du conducteur sur les transformateurs de petite dimensions et les 
      transformateurs ayant une "petite" longueur bobinable ( pots , etc . ).Il 
      est à noter qu'une exigence normative de 4 mm , ne permet donc pas la 
      réalisation de transformateurs avec ce type d'isolation , si la longueur 
      "bobinable" ou la "fenêtre de bobinage" est inférieure a 8 mm , il 
      conviendra alors de réaliser un autre type d'isolation. 
      
- Cette distance peut être réalisée soit par l'utilisation 
      de "bagues" adaptées en longueur et en épaisseur , ou peut être aussi 
      réalisé en "maintenant" le fil à distance. 
      
- Ne pas oublier dans ce cas le gainage des fils de sorties 
      de chaque bobinage , selon la structure du transformateur et ou de son 
      isolation. 
      
- Une perte de performances du transformateur ainsi réalisé 
      se fera sentir par une augmentation de l'inductance de fuite , et donc des 
      formes et grandeurs des surtensions engendrées et des harmoniques haute 
      fréquence.Un avantage au transformateur torique pour ce point 
    .
 
- Épaisseurs d'isolations : selon les contraintes 
    normatives exigibles et les performances des isolants : 
    
      - Ce paramètre définit aussi un certain coefficient de 
      remplissage du transformateur , principalement pour les transformateurs de 
      petite dimensions , dont l'épaisseur de bobinage est faible ( moins de 5 
      mm .. isolations pour critères électrodomestiques ). 
      
- Une perte de performances du à l'augmentation de 
      l'inductance de fuite , et un échauffement plus important du bobinage pour 
      cause de réduction des sections des conducteurs est à prendre en 
      compte , néanmoins , l'éloignement des conducteurs réduisant la capacité 
      parasites des enroulements , des signaux moins chargés d'harmoniques HF 
      engendrons moins de problèmes CEM et contriburont à une alimentation 
      "plus propre".
 
 
- Isolation par moulage : 
  
    - C'est une solution avantageuse pour les transformateurs de 
    petite taille ( le procédé est simple ) , il faut s'assurer qu'il n'y 
    ait pas de présence de "bulles d'air" au niveaux des isolations demandant 
    une exigence normative ou particulière. 
    
- Cette solution est rarement pénalisante pour les 
    transformateurs de petite dimension ( 2 à 3 cm ) et ne modifie que rarement 
    les performances du produit s'il n'as pas d'entrefer . 
    
- Par contre pour les transformateurs de plus forte puissance 
    , une perte au niveau dissipation réduira les performances du transformateur 
    , des artifices particuliers sur les formes de moulages , et ou du type de 
    résine doivent dans ce cas être réalisés. 
    
- Une limitation en température d'utilisation en fonction de 
    la température de tenue de la résine doit aussi , si besoin doit être 
    utilisée .
 
Définition des grandeurs 
mécaniques du bobinage:
  
    - 
    La longueur de la spire moyenne  
- 
    La longueur bobinable : 
      - 
      Diamètre intérieur * PI  pour la première 
      couche d'un transformateur "torique". 
- 
      La largeur ( minimale ) entre les joues de la carcasse 
      réduite des éventuelles lignes de fuite ou bagues pour un transformateur 
      "linéaire". 
 
- 
    L'épaisseur bobinable: 
      - 
      Le (diamètre intérieur - diamètre résiduel) / 2 , 
      le diamètre résiduel étant la valeur minimale du trou de passage des 
      équipements de bobinages pour un transformateur "torique". 
- 
      Le (diamètre ou cote de bobinage final 
      disponible - diamètre ou cote de bobinage initial ) / 2 , pour 
      un transformateur "linéaire" 
 
- 
    Le coefficient de remplissage ( foisonnement ) des 
    conducteurs , celui ci pouvant être assez variable selon les natures des 
    fils et leur diamètre. 
Le 
Calcul pour un Transformateur réalisé à l'aide 
de matériaux ferrite : 
 
Pour sélectionner un circuit magnétique ,s'assurer 
d'avoir pour les caractéristiques suivantes: 
  - Son induction max (Bmax ) 
  
- Son Al (nH/t²) 
  
- Son Ae ( section magnétique ) 
  
- Son poids ou volume ( Ve ) 
  
- Sa courbe µ fonction de Bac 
  
- Sa courbe µ fonction de fréquence 
  
- Sa courbe de pertes en fonction de la fréquence et de 
  l'induction de travail 
  
- La surface de la fenêtre bobinable (W )
 
Calcul du rapport 
de transformation minimal du Transformateur: 
 
formule [3] 
Np/Ns = Uedcmin / Usdcmax * 
Delta Max min avec : 
  - Uedcmin : la tension continue minimale 
  d'alimentation du pont réduite éventuellement de : 
  
    - L'ondulation maximale au niveau du condensateur du 
    pont. 
    
- De la chute dans les semi-conducteurs primaires. 
    
- De la chute dans le primaire du transformateur. 
    
- Exemple : alimentation ,bus Dc = 400V , 
    et 20 Vrms d'ondulation sur ce bus ,  2 transistors type IGBT ayant 1.5 
    V de chute pour le courant commuté : 
    
      - Uedc = 400V 
      
- Ondulation type = 28 V ( 20 * 8 ^ 0.5 ) 
      / 2 
      
- Chute semi-conducteurs = 3V ( 1.5 V * 2 
      ) 
      
- Chute du primaire = Résistance 
      électrique du bobinage ( estimée ) * Ip crête ( estimé ) , par exemple 2V 
      
      
- Dans ce cas Uedcmin = 400-28-3-2 = 
      367Vdc
 
 
- Usdcmax : la tension continue maximale que 
  doit fournir l'alimentation augmentée éventuellement de : 
  
    - De la chute dans les semi-conducteurs secondaires 
    
- De la chute dans les conducteurs électriques dans le cas 
    d'alimentations de très faible tension de sortie et de fort courant 
    
- La chute de tension due a la résistance électrique de 
    l'inductance de sortie 
    
- La chute de tension due a la résistance électrique du 
    secondaire du transformateur lui même. 
    
- Exemple : alimentation ,sortie 40Vdc, et 
    20 Vrms d'ondulation sur ce bus ,  2 redresseurs ayant 1.75V de chute 
    pour le courant redressé ,chute de tension dans l'inductance de sortie 1Vdc 
    , chute de tension dans le secondaire du transformateur 1.25Vdc , autres 
    chutes négligées : 
    
      - Dans ce cas Usdcmax = 40+1.75+1+1.25= 
      43Vdc
 
 
- Delta Max min : une estimation du minima du 
  rapport cyclique maximum disponible au secondaire du transformateur 
  c'est à dire le minima du "Duty max" fourni par le circuit pilote ( PWM) 
  ou du montage équivalent réduit éventuellement de : 
  
    - Des écarts des temps de commutations et des délais de 
    réactions des semi-conducteurs de puissance. 
    
- Du "dérating" du minima de ce "Duty Max" en fonction de la 
    fréquence et de la température. 
    
- Du temps de montée du courant dans de transformateur dû a 
    la présence de l'inductance "primaire". 
    
- Exemple : circuit type UCx845B , 
    fréquence de pilotage de 350 khz , Bus Dc de 400V , Lprimaire 
    = 0.5 mH , Iprim = 0.25A , vitesse de commutations négligées : 
    
    
      - Delta max = 0.44 (44 %) selon les 
      valeurs constructeur , attention cette grandeur peut varier selon les 
      constructeurs et les composants associées à l'oscillateur du circuit lui 
      même , principalement la valeur du condensateur 
      
- Temps de montée et descente du 
      transformateur : t =LI/U * 2 ( formules usuelles , attention à bien 
      compenser la perméabilité initiale par la perméabilité d'amplitude ( 
      courbe µ =F(B))) soit 0.0005H*0.25A/400V*2=0.6µs ,la période pour une 
      fréquence de 350 kHz est de 2.85 µs (T=1/F) , la perte en rapport cyclique 
      est donc de 0.6/2.85 ((temps de montée + temps de descente ) / T ) soit 
      0.21 
      
- Dans ce cas Delta Max min = 0.44 - 0.21 
      = 0.23 soit 23 %
 
 
- Dans cet exemple , le rapport de transformation minimum du 
  transformateur pour garantir la tension de sortie est de : 
  
    - Np/Ns =367 / 43 * 0.23 soit 1.96 ( 
    attention c'est une valeur approchée qui ne tient compte uniquement des 
    paramètres définis au préalable )
 
Calcul des enroulements et du 
transformateur:
 
Définition du type de ferrite et de l'induction de 
travail:  
  - Sélection d'un matériau prévu pour le 
  fonctionnement à la fréquence choisie: 
  
    - Suivre les préconisations des divers constructeurs de 
    circuit magnétiques 
    
- Définir sur les réseaux de courbes appropriés un 
    niveau d'induction adapté à l'application selon la géométrie du 
    transformateur et la méthode de dissipation soit plus principalement : 
    
    
      - Les courbes de pertes en fonction de l'induction et de la 
      fréquence. 
      
- Les courbes de variations de pertes en fonction de 
      la température.
 
- Attention car certains réseaux de courbes sont exprimés en 
    B crête , d'autres en B ( rms ...) donc en régime sinusoïdal , il convient 
    donc d'en corriger éventuellement les valeurs ainsi obtenues. 
    
- Il convient aussi de s'assurer de la "bande passante" du 
    matériau sélectionné ou de pendre une marge conséquente dans le cas ou il 
    est un "peu limite" par rapport aux spécifications constructeur afin 
    d'éviter des échauffements supplémentaires dus par exemple a des 
    fonctionnements particuliers 
    
      - Rapport cycliques faibles ou forts ( < 0.25 ou > 
      0.75 ). 
      
- Température ambiante élevée. 
      
- Proximité ce composants constituants ayant des pertes 
      importantes. 
      
- Confinement du transformateur . 
      
- "Silence" CEM. 
      
- Bruit acoustique pour les fréquences de fonctionnement 
      audibles.
 
 
- Définition du point de travail en induction du 
  transformateur : 
  
    - Des valeurs de pertes a chaud de 150 mW/cm³ garantissent un niveau 
    d'échauffement relativement réduit en l'absence de moyen de dissipation 
    spécifique et pratiquement quel que soit la dimension du transformateur .Il 
    convient de définir selon les réseaux de courbes constructeurs le niveau 
    d'induction approprié.Tenir néanmoins compte des corrections suivantes : 
    
    
      - Transformateur travaillant avec un rapport cyclique 
      faible : attention de ne pas dépasser l'induction crête lors des 
      transitoires ( démarrage ou appels de charge ) , dans ce cas s'assurer que 
      pendant ce régime de fonctionnement le Bmax n'est pas atteint. 
      
- Transformateur Torique travaillant à des fréquences 
      faibles : de manière a ne pas créer de déséquilibre du au peu de 
      polarisation continue résiduelle en cas d'utilisation à forts niveaux 
      d'induction ( > 80 % de Bsat ) , il faudra soit réduire 
      l'induction de travail de manière à réduire le courant magnétisant , 
      soit "couper" le tore ( léger entrefer ). 
      
- ATTENTION à la courbe de Bsat en 
      fonction de la température !! En effet pour les matériaux type ferrite , 
      l'induction de saturation réduit fortement en fonction de la température , 
      il convient de vérifier qu'il ne sera pas atteint la saturation du 
      matériaux pour : 
      
        - Les transformateurs travaillant en température ambiante 
        forte ( Ta 45°C et plus ). 
        
- Les transformateurs travaillant en ambiance chaude ou 
        ayant peu de pouvoir de dissipation ( transformateur de petite taille ( 
        < 1 à 2 cm ) et "noyés" dans un environnement 
        "semi-conducteurs". 
        
- Les transformateurs moulés. 
        
- Les transformateurs "poussés" et ayant un fort 
        échauffement.
 
 
- A priori , un positionnement de l'induction de travail < 
    25% de Bsat garanti un fonctionnement correct du transformateur , néanmoins 
    ce calcul est pénalisant côté dimensions et prix pour les fréquences faibles 
    ( < 33 kHz ).
 
- Exemples de points de travail habituels 
  : 
  
    - 16-25 kHz : 200 mT @ 25 kHz , niveau 
    d'induction "relativement fort" mais permet néanmoins de réduire les pertes 
    "cuivre" du transformateur en réduisant le nombre de spires . 
    
- 100 mT@ 100 kHz  matériaux 
    avec pertes < 100 mW/cm³ permet d'obtenir un calcul et fonctionnement sûr 
    dans de nombreux cas , le transformateur n'est de ce fait pas optimisé avec 
    ce type de point de fonctionnement mais permet de réussir la définition d'un 
    transformateur d'une manière garantie pour des petites séries . 
    
    
- 200 mT @ 100 kHz matériaux avec 
    pertes de l'ordre de 300 à 400 mW /cm³ pour un transformateur "poussé" dans 
    une ambiance bien ventilée ( attention :pas de transformateur torique dans 
    ce cas !! ). 
    
- Nouveaux concept : nouveaux matériaux 
    : 
    
      - Matériaux "haute température" dont la courbe de 
      pertes en fonction de la température est optimale entre 120 et 150 °C 
      : 
      
        - Pertes du type : 300 mW/cm³ @ 100 kHz et 200 mT pour 
        130 °C permet la réalisation de transformateurs à haute densité de 
        courant. 
        
- Pertes du type : 300 mW/cm³ @ 500 kHz et 50 mT 
        pour 130 °C permet la réalisation de transformateurs réduits en tailles 
        dans le cas de tension de sorties basses ( 3,3 / 5 / 8 V .. ) grâce à un 
        secondaire de 1 spire , le surcoût du transformateur est largement 
        compensé par une réduction des autres composants magnétiques associés ( 
        inductance de sortie , cellules de filtrage ... ).
 
- Matériaux "haute fréquences" : 
      
        - Pertes du type : 50 mW/cm³ @ 350 kHz et 50 
        mT permet la réalisation de "petits" transformateurs pour des 
        alimentations compactes à fort rendement ou à faible échauffement 
        général . 
        
- Pertes du type : 900 mW/cm³ @ 500 kHz et 125 
        mT permet la réalisation de "très petits" transformateurs pour des 
        alimentations de petite puissance et dont le circuit magnétique est 
        "petit" (moins de 0.5 cm³) et dont la dissipation est assurée par 
        "contact" , ou des transformateurs de petite taille fonctionnant en 
        régime intermittent.
 
 
 
- Définition de la "taille" du circuit magnétique à 
  utiliser : 
  
    - Celui ci est est défini en fonction de l'échauffement 
    acceptable lors du fonctionnement :soit la somme des pertes cuivre et fer 
    doivent pouvoir être "évacuées" par la résistance thermique du 
    transformateur.Les valeurs de résistance thermiques de base sont 
    habituellement fournies par les constructeurs.Il convient d'effectuer par 
    approches successives diverses étapes de calcul entre pertes fer / nombre de 
    spires / pertes cuivre et température estimée, ou le respect des grandeurs 
    de pertes volumiques fer et cuivre habituelles ou courantes . 
    
      - Grâce à la formule [2]  { B= Vp * ton / N /Ae 
      /2 }, il est donc possible de calcules le nombre de spires 
      primaire. 
      
- Grâce à la formule [3] { Np/Ns = Uedcmin / Usdcmax * Delta Max 
      min } il est possible de calcules le nombre de spires secondaire. 
      
- Grâce aux grandeurs mécaniques de bobinage du 
      transformateur , il est possible d'en estimer le remplissage et la 
      sections des conducteurs , la résistance électriques des bobinages et 
      ainsi les pertes cuivre. 
      
- Les pertes fer sont estimées selon les abaques ou 
      formules des constructeurs. 
      
- L'échauffement grâce a la résistance thermique fournie 
      par le constructeur. 
      
- ATTENTION : 
      
        - A tenir compte des courbes de variation de pertes fer 
        en fonction de la température , il faut en effet vérifier après le 
        calcul d'échauffements que la température estimée obtenue ne cause pas 
        de variations importantes de pertes fer. 
        
- Tenir compte de la variation de résistance électrique 
        du cuivre en fonction de la température , il faut vérifier le calcul "à 
        chaud" du transformateur. 
        
- Vérifier par la formule [2] que l'induction de 
        saturation n'est jamais dépassée à chaud c'est à dite pour la 
        température estimée du transformateur à la température ambiante la plus 
        élevée et pour le rapport cyclique maxi qui peut être appliqué au 
        transformateur et pour la tension d'entrée maxi qui peut aussi 
        lui être appliqué.
 
 
- Une approche plus rapide peut être réaliser pour de 
    nombreux cas en utilisant la formule suivante : 
    
      - W * Aemin > 0.7* Psortie / 
      k / d / B / F , avec : 
      
        - Psortie : la puissance de sortie de l'alimentation 
        Forward + les pertes . 
        
- B : l'induction de travail comme définie par la formule 
        [2] .Cette valeur est à définir selon le point de fonctionnement en 
        W/cm³ sur les courbes constructeurs. 
        
- F : la fréquence de travail en MHz. 
        
- d : la densité de courant en A/mm² .Cette valeur est à 
        définir selon le niveau de pertes volumiques en W/cm³ dans les 
        conducteurs. 
        
- k : le coefficient de remplissage de la fenêtre de 
        bobinage.Attention ce coefficient dépends de la nature du fil et de la 
        nature des isolations , il faut de plus lui "soustraire" les éventuelles 
        lignes de fuites , épaisseurs d"émaillages , etc. etc.Il réduit 
        fortement si le transformateur est "petit". 
        
- Les exemples suivants sont 
        valables : 
        
          - ETD 29 isolation pour réseau 
          230V : k = 0.25 à 0.4 selon le type d'isolation 
          
- ETD 49 isolation pour réseau 
          230V : k = 0.35 à 0.5 
          
- GER 13 fil de 0.1 sans 
          isolation , fil de 0.1 mm de diamètre , K=0.55 
          
- ETD 29 , fil de 0.4 isolation 
          par fil "triple isolation" K = 0.28 
          
- ETD 29 , fil de 0.8 isolation 
          par fil "triple isolation" K = 0.55 
          
- Pour un tore il faut tenir 
          compte de la place pour le passage des outillages de bobinages. 
          
          
- Note : avec du fil rond il n'est 
          pas possible de dépasser k = 0.86 ....
 
- W * Aemin : c'est le produit surface de la fenêtre 
        bobinable W ( en cm² ) par la section minimale du circuit magnétique 
        Aemin ( en cm² ). 
        
- Il suffit ensuite de sélectionner un transformateur 
        dont le produit W * Aemin est juste supérieur à la valeur recherchée et 
        ensuite : 
        
          - Calculer grâce à la formule [1] le nombre de spires 
          primaires. 
          
- Calculer grâce à la formule [2] le nombre de spires 
          secondaires. 
          
- Arrondir a l'unité supérieure ou inférieure le nombre 
          de spires secondaires ( ou à la 1/2 spire supérieure ou 
          inférieure selon la nature du transformateur s'il est possible de 
          réaliser des demi-spires ). 
          
- Recalculer le nombre de spires primaires pour 
          respecter le rapport de transformation. 
          
- Arrondir à l'unité inférieure le nombre de 
          spires primaires recalculé. 
          
- Et re réaliser un plan de remplissage du 
          transformateur ainsi obtenu de manière a définir de diamètre des 
          conducteurs et la structure des isolants. 
          
            - Astuce : il est toujours plus judicieux de 
            "remplir" les couches , c'est à dire que la longueur bobinée soit 
            égale à la longueur bobinable mini , ceci permet une meilleure 
            tenues des spires et donc plus de fiabilité pour le 
            transformateur. 
            
- Il convient par calcul de vérifier soit le respect 
            des densités de courant initialement prévues ou que les pertes 
            globales soient conformes au règles précédentes . 
            
- Il est possible de séparer les bobinages de manière 
            à réaliser des couplages séries ou parallèles sans risques de 
            déséquilibre , dans certains cas , il est possible de sandwicher 
            certains bobinages pour en réduire l'inductance de fuite pour 
            réduite certaines surtensions engendrées. 
            
- Il est aussi possible d'augmenter les épaisseurs 
            d'isolants pour réduire la capacité parasite pour réduite les 
            courants oscillants lors des commutations. 
            
- Il convient de "diviser" le fil selon les formules 
            appropriées pour réduire les pertes par "effet de peau" dans les 
            conducteurs , ou d'en tenir compte dans le calcul des 
            pertes.
 
 
 
 
- Exemple de calcul 
    :Alimentation Forward , de 750W avec bus Dc de 400V et 
    sortie de 48V, en version classique : 
    
 
Quelle est la 
valeur optimisée d'échauffement pour un transformateur: 
  - 
  pas trop chaud : ne pas dépasser les 
  températures maximales des composants constituants , ni les valeurs normatives 
  de construction ou de déclaration normatives si existantes , penser aussi à la 
  proximité d'autres composants souffrant de la chaleur ( condensateurs , 
  circuits de régulations , etc ... )  
- 
  Pas trop froid : dans ce cas , le 
  transformateur est sans doute trop "grasse" et de ce fait peut être 
  optimisée de plusieurs manières :  
    - 
    réduction de la section de cuivre. 
- 
    réduction des dimensions du circuit 
    magnétique. 
- 
    modification de la 
    nature du circuit magnétique par utilisation d'une qualité plus 
    économique.